Situation difficile au Sénégal: Diomaye demande aux ministres de descendre sur le terrain
Le samedi 18 mai 2024, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, s’est rendu au Centre International de Commerce Extérieur du Sénégal (CICES) à Dakar, où il a rencontré les acteurs de la vingt-quatrième édition de la Foire Internationale de l’Agriculture et des Ressources Animales (FIARA).
Lors d’un court discours devant des officiels, des ministres et des exposants, le président a mis l’accent sur l’importance de l’efficacité au sein de son gouvernement. Il a souligné que le véritable travail se trouve sur le terrain, exhortant ses ministres à ne pas rester dans leurs bureaux. Selon lui, le vrai travail se trouve sur le terrain ; il ne faut pas que ses ministres restent dans les bureaux, car cela ne montrera nullement l’efficacité qu’il veut que le gouvernement obtienne et ainsi atteindre les objectifs visés.
Pour illustrer son propos, le Président Faye a pris l’exemple du ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage, le docteur Mabouba Diagne: « Il y a une plus grande proximité entre la tutelle administrative et le terrain, et ce que j’attends du secrétaire au développement des coopératives et à l’encadrement paysan, c’est qu’il ne soit pas régulièrement à Dakar et dans les bureaux, mais qu’il aille sur le terrain. Je veux souligner un point qui n’est pas anodin et qui rend compte de l’état d’esprit dans lequel nous gouvernons. M. Mabouba Diagne, la première fois que je lui ai serré la main, c’était en Conseil des ministres. Je l’avais déjà nommé ministre sans jamais lui avoir parlé au téléphone. Mais ceux qui l’ont rencontré, ceux qui ont cherché à savoir qui il est, y compris ses collaborateurs les plus directs, savent qu’on l’a choisi pour ses compétences, non pour une appartenance politique, parce qu’on ne lui demande pas de faire de la politique ».
Le président a également insisté sur l’importance de la réalité du terrain pour une bonne gouvernance, expliquant que les ministres doivent discuter avec les véritables acteurs pour comprendre les enjeux réels: « L’état d’esprit qui peut nous donner des résultats, il est là. Je lui ai instruit (en parlant de Mabouba Diagne) de procéder dans les meilleurs délais, sans précipitation, avec la concertation nécessaire avec tous les acteurs, car il faut écouter tous les acteurs. Il ne faut pas seulement écouter les services. Tout à l’heure, les responsables de l’organisation l’ont dit, ils l’ont souligné : il est important de ne pas écouter seulement les services. Parce que quand vous arrivez et qu’on finit de vous parler, vous avez l’impression que tout marche, mais arrêtez, tout ne marche pas. Ce qui relève de leur responsabilité, ils ne vous le montreront pas. Donc, il faut écouter tous les acteurs, prendre le temps nécessaire et procéder dans les meilleurs délais à la révision de la loi agro-sylvo-pastorale ».