Formation du nouveau gouvernement: L’APR entrevoit les germes d’une dictature
Les réactions se multiplient, près après le remaniement ministériel intervenu le 6 septembre dernier. L’ancien parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (APR), dit prendre acte tout en dénonçant ce qu’il qualifie « d’approfondissement de l’instauration d’une dictature » au Sénégal et d’une volonté manifeste de « mainmise sur la justice« .
Dans un autre registre, l’APR estime que le réaménagement gouvernemental constitue un « contre-feu » destiné à dissimuler « l’inconfort du pouvoir dans ses relations avec le FMI, la gestion des inondations, la campagne agricole, la politique de l’emploi, pour ne citer que ceux-là ».
Le communiqué ajoute que « le gouvernement Sonko 2, par sa composition et ses missions, est emblématique de la continuité de la gouvernance tatillonne et de l’errance des nouvelles autorités depuis 17 mois, sur fond de règlements de comptes ».
Le SEN dénonce en outre « avec la dernière énergie, le kidnapping politique » de responsables et de maires « retenus en otage pour des prétextes fallacieux de reddition des comptes, alors même que de nombreux scandales secouent la gouvernance des nouvelles autorités, l’Asergate et l’Onasgate entre autres ».
Toutefois, le Secrétariat exécutif national de l’APR dit faire confiance aux magistrats, « hommes et femmes de valeur et de dignité, qui ont toujours compris et assumé avec responsabilité leur mission de rempart de la République et de l’État de droit », ainsi qu’aux acteurs du système électoral, qui font du Sénégal « une démocratie modèle de référence ».
Enfin, l’APR appelle l’opposition, dans toutes ses composantes, à « la vigilance et à l’unité pour construire une alternative crédible face à l’incurie des autorités ».